Devoir de mémoire, afin que l'on se souviennes MKW 9ans déjà
Le vendredi 20 septembre 2013, M. Fraterne Didier Mushobekwa Kalimba Wa Katana a totalisé neuf ans jour pour jour depuis qu’il a quitté la terre des hommes. Qui est alors ce personnage qui le jour de sa naissance était seul à pleurer, et qui a préparé sa vie de sorte que le jour de sa mort chacun ici et ailleurs puisse le pleurer, mais qui paradoxalement, ce jour-là, est le seul à ne pas pleurer !
Notable mushi, originaire du territoire de Kabare en province du Sud-Kivu, Fraterne Didier Mushobekwa Kalimba Wa Katana est né à Bukavu le 12 janvier 1943 de Papa Mushobekwa Victor et de Maman Rose M’Kalimba (2ème d’une famille de 7 enfants).
Il a fait ses études primaires à la mission catholique Ste Thérèse de Bukavu de 1949 à 1956. Il fera ses études secondaires au Collège Saint-Paul des Pères Barnabistes et au Collège Notre Dame de la Victoire des Pères Jésuites de 1957 à 1967.
Licencié en droit de la Faculté de Droit et des Sciences économiques de Paris (Sorbonne), Monsieur Mushobekwa Kalimba Wa Katana deviendra un homme politique congolais, originaire du Bukavu, province du Sud-Kivu.
Le 25 janvier 1969, il épouse Dorothée Nyamushala Namwezi. Il venait d’accepter un mandat d’ambassadeur de son pays aux États-Unis d’Amérique, lorsque peu de temps après avoir accepté il fut nommé ministre des Affaires étrangères lors de l’ouverture démocratique du seuil de la transition en 1990. Mais il fut aussi Ambassadeur en République Populaire de Chine, en Thaïlande, au Vietnam et en Corée du Nord, avant d’être accrédité auprès du Royaume de Belgique en 1987.
Il exercera sous la IIe République du Zaïre (Mobutu) les fonctions de Ministre des Transports et Communications, Ministre des Travaux publics et Aménagements du Territoire, Ministre de la Santé publique, Ministre du Commerce extérieur et de la Coopération.
En 1997, lors de l’entrée des troupes de l’AFDL de Laurent Désiré Kabila à Kinshasa, il n’a pas quitté la ville de Kinshasa et forma, avec un groupe d’intellectuels congolais, le « Forum National pour la Réconciliation et le Développement » qui deviendra par la suite, un parti politique : « l’Union pour la Démocratie et la Renaissance du Congo ».
Une autobiographie sur Mushobekwa en chantier
D’ici l’année prochaine, la famille de Mushobekwa Kalimba Wa Katana Fraterne-Didier présentera une autobiographie laissée par leur défunt père, qui est basée sur ses notes personnelles dans lesquelles il poursuit sa réflexion politique et humaniste, au-delà du tumulte de la vie politique active et qui permet de transmettre, à la génération montante, le fruit de sa longue expérience de vie d’homme responsable. Ça sera à l’occasion du 10ème anniversaire de sa disparition.
Outre le chapitre I qui parlera des généralités, le chapitre II abordera les débuts de la carrière professionnelle. Ici, il faut retenir qu’il a été tour à tour Fonctionnaire, Secrétaire d’Ambassade attaché au Ministère des Affaires Etrangères (janvier 1969), Conseiller d’Ambassade du Zaïre à Washington (de 1970 à 1973), Conseiller d’Ambassade et Jurisconsulte au Ministère des Affaires étrangères (de 1973 à 1976), Ambassadeur et Directeur de la Coopération Internationale auprès du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale de (1976 à 1977).
Le chapitre III parle de la Carrière diplomatique et politique. Il fut tour à tour Commissaire d’État aux Transports et Communications (du 13 décembre1977 à 1979), Commissaire d’État aux Travaux Publics et à l’Aménagement du Territoire (de 1979 à 1980), Commissaire d’État aux Transports et Communications (de 1980 à 1981), Ambassadeur du Zaïre en République Populaire de Chine, au Vietnam et en Thaïlande (de 1982 à 1985), Commissaire d’État à la Santé Publique (de 1985 à 1986), Commissaire d’État au Commerce Extérieur et à la Coopération Internationale (18 avril 1986 au 22 janvier 1987), Ambassadeur du Zaïre en Belgique, au Benelux et à la C.E.E. (22 janvier 1987 à 1988), Ambassadeur du Zaïre aux États-Unis (de 1988 à janvier 1990), Ministre des Mines et de l’Énergie (11 janvier 1990 à mai 1990), Ministre des Affaires Etrangères du 1er Gouvernement de transition (du 4 mai 1990 à mars 1991), Président du Conseil de Sécurité des Nations Unies en janvier 1991, Ministre des Mines du 2ème Gouvernement de transition (30 mars 1991 à octobre 1991), Ministre de l’Enseignement Supérieur Universitaire et de la Recherche Scientifique (E.S.U.R.S.), etc.
Jean-Marie Nkambua
Article du journal l'avenir de ce 23 septembre 2013
